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L'Art fait-il partie de la transition écologique et sociale ?

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L’art peut très bien s’inspirer de la nature, être la nature, ou au moins ne pas l’endommager.

Il peut être un catalyseur de protection, de réflexion, ou tout simplement un cadeau pour nos âmes, qui vaut parfois bien plus le sacrifice raisonnable de quelques ressources que tant d’autres utilisations futiles et/ou néfastes. Néanmoins, tous les moyens ne sont pas justifiables, ni au nom de la sensibilisation, ni au nom de l’art. Par exemple, déplacer des blocs de glace sur des milliers de km avec des dépenses d’essence et de ressources faramineuses au nom de l'alerte du changement climatique est plus que questionnable...

Qu’il soit musique, photographie, peinture ou action, l’art peut, voire DOIT, dénoncer, alerter, faire prendre conscience et à ce titre est d’une utilité sociale immense. A quelles conditions s'inscrit-il alors dans les stratégies pour la transition écologique et sociale ?

Nous avons reçu pour nous éclairer sur ces questions :

  1. Fanny Giniès, attachée de direction et de communication au Sustainable Art Market et alumni ESE EDENI
  2. Barthélemy Antoine-Loeff, artiste -éleveur d'icebergs
  3. Anaïs Roesch : co-pilote du secteur Culture pour le Shift Project et co-autrice de Décarboner la Culture aux Presses Universitaires de Grenoble sorti le 28 octobre dernier.

Nous avons vu que l'art ne pouvait s'appréhender comme un secteur unique et qu'il fallait différencier LES types d'art qui n'ont parfois pas grand chose à voir les uns avec les autres (entre de l'art vivant, un tableau en végétaux et un film hollywoodien par exemple). Ensuite, concernant l'impact carbone de l'art, la majorité des émissions carbone du à la présentation d'une oeuvre d'art est due aux transports des spectateurices vers l'oeuvre, et le déplacement de l'oeuvre ou des oeuvres en elle(s)-même(s). Ainsi qu'à la scénographie temporaire et le gâchis de ressources qu'elle entraine souvent. Se posent alors pour l'art les mêmes arbitrages que pour tout "objet de consommation" : la question des ressources utilisées, l'éthique de sa production, son usage local ... et la non "sur-production", ce qui invite à critiquer le "marché de l'art" qui est évidemment baigné dans le système capitaliste destructeur. L'art a néanmoins un potentiel d'extraction plus important par essence, et les artistes ont souvent été aux prémices d'un changement de paradigme culturel dont nous avons bien besoin dans cette transition écologique. Deux clés d'action pourraient donc se concentrer autour de la cohérence et de l'engagement : le message qu'on fait passer (car faire de l'art non-engagé dans une période avec tant d'enjeux n'est-il pas indécent?) et la manière dont on le fait passer (l'interrogation de son impact, contraintes et respect de son éco-système, pour ne pas séparer l'artiste de l'humain... L'artiste n'est pas supérieur aux autres, ni son art immatériel et inconséquent).

Ressources partagées :

Podcasts Floraisons sur l'art engagé et le divertissement

L'ouvrage Apprendre à voir, d'Estelle Zhong Mengual aux éditions Actes Sud, et le cycle "Art et écologie" par le Centre Pompidou

Conférence gesticulée de Franck Lepage sur l'art contemporain

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Qu’il soit musique, photographie, peinture ou action, l’art peut, voire DOIT, dénoncer, alerter, faire prendre conscience et à ce titre est d’une utilité sociale immense. A quelles conditions s'inscrit-il alors dans les stratégies pour la transition écologique et sociale ?

Nous avons reçu pour nous éclairer sur ces questions :

  1. Fanny Giniès, attachée de direction et de communication au Sustainable Art Market et alumni ESE EDENI
  2. Barthélemy Antoine-Loeff, artiste -éleveur d'icebergs
  3. Anaïs Roesch : co-pilote du secteur Culture pour le Shift Project et co-autrice de Décarboner la Culture aux Presses Universitaires de Grenoble sorti le 28 octobre dernier.

Nous avons vu que l'art ne pouvait s'appréhender comme un secteur unique et qu'il fallait différencier LES types d'art qui n'ont parfois pas grand chose à voir les uns avec les autres (entre de l'art vivant, un tableau en végétaux et un film hollywoodien par exemple). Ensuite, concernant l'impact carbone de l'art, la majorité des émissions carbone du à la présentation d'une oeuvre d'art est due aux transports des spectateurices vers l'oeuvre, et le déplacement de l'oeuvre ou des oeuvres en elle(s)-même(s). Ainsi qu'à la scénographie temporaire et le gâchis de ressources qu'elle entraine souvent. Se posent alors pour l'art les mêmes arbitrages que pour tout "objet de consommation" : la question des ressources utilisées, l'éthique de sa production, son usage local ... et la non "sur-production", ce qui invite à critiquer le "marché de l'art" qui est évidemment baigné dans le système capitaliste destructeur. L'art a néanmoins un potentiel d'extraction plus important par essence, et les artistes ont souvent été aux prémices d'un changement de paradigme culturel dont nous avons bien besoin dans cette transition écologique. Deux clés d'action pourraient donc se concentrer autour de la cohérence et de l'engagement : le message qu'on fait passer (car faire de l'art non-engagé dans une période avec tant d'enjeux n'est-il pas indécent?) et la manière dont on le fait passer (l'interrogation de son impact, contraintes et respect de son éco-système, pour ne pas séparer l'artiste de l'humain... L'artiste n'est pas supérieur aux autres, ni son art immatériel et inconséquent).

Ressources partagées :

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