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Arancha Gonzalez Laya: «Attention à ceux qui veulent rester dans l’UE pour la détricoter»
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Arancha González Laya, l’ancienne ministre des Affaires étrangères espagnole, et l’actuelle doyenne de l’École des Affaires Internationales (PSIA) de Sciences-Po Paris, estime qu’avec un déficit de 5.6% du PIB, «la France doit vite se mettre au travail sur le budget, à la fois sur les revenus et sur les dépenses», car «plus on fait de la dette aujourd'hui, plus on endette les générations futures et moins on donne de l'agilité à nos économies. Il ne s'agit pas simplement de l'économie française et de la capacité de la France de projeter son économie à l'international, mais aussi de la grande bataille pour le budget européen qui commencera l'année prochaine et qui doit permettre à l'Union européenne de se doter des moyens nécessaires aux ambitions de la présidente von der Leyen lors de sa nomination.»
Le nouveau collège de commissaires européens ? Après la surprise du retrait du candidat français, Thierry Breton, sur fond de conflit avec la présidente von der Leyen, le poste revient à Stéphane Séjourné, en charge de la Prospérité et de la Stratégie Industrielle : «ce portefeuille sera au centre de l’agenda de ces cinq prochaines années, avec l'économie et en particulier la macroéconomie.» L’ex-ministre des Affaires étrangères du gouvernement Attal «va devoir travailler main dans la main avec Teresa Ribera, qui a aussi un gros portefeuille économique, car elle a comme mandat de faire en sorte que la compétitivité - c'est-à-dire la macro et la microéconomie - soit alignée avec les objectifs de décarbonation de l'Union européenne et avec la justice sociale. Donc ces deux gros portefeuilles sont les plus importants à mon avis pour les cinq prochaines années.» Pour elle, les eurodéputés pourraient récuser après leurs auditions plusieurs commissaires, notamment l’Italien et le Hongrois : « si leurs réponses devant le Parlement européen ne sont pas convaincantes, ils ne passeront pas ! »
Pour la doyenne de PSIA, le risque n’est plus de voir certains pays «sortir de l'Union européenne, mais rester et la détricoter de l'intérieur. Détricoter l’état de droit, ce n’est pas européen. Donc aux autres d'être très vigilants, aux autres de mettre des lignes très claires - il faut être clair [et savoir] là où «détricoter» entre en collision avec ce que c’est que l'Union européenne, ce que sont les valeurs européennes, ce que sont les principes de l'Europe.»
Les questions migratoires sont toujours au cœur de l’actualité : aux Pays-Bas, le gouvernement dirigé par le parti d’extrême droite PVV de Geert Wilders a annoncé vouloir demander une dérogation aux règles européennes d’asile. Pour Arancha González Laya, «C'est un divorce entre faits et perceptions. C'est le jeu des populistes en Europe. Mais pour un continent comme l'Europe, qui a un déficit démographique énorme, qu'il faut à la fois changer les discours et réconcilier fait et perception, sinon on va droit dans le mur [...] Nous devons avoir une politique migratoire à la fois sur la migration régulière dont on a besoin parce qu'on a un déficit démographique, mais aussi sur l'immigration irrégulière où nous devons aussi avoir des règles claires et nous devons les appliquer».
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Arancha González Laya, l’ancienne ministre des Affaires étrangères espagnole, et l’actuelle doyenne de l’École des Affaires Internationales (PSIA) de Sciences-Po Paris, estime qu’avec un déficit de 5.6% du PIB, «la France doit vite se mettre au travail sur le budget, à la fois sur les revenus et sur les dépenses», car «plus on fait de la dette aujourd'hui, plus on endette les générations futures et moins on donne de l'agilité à nos économies. Il ne s'agit pas simplement de l'économie française et de la capacité de la France de projeter son économie à l'international, mais aussi de la grande bataille pour le budget européen qui commencera l'année prochaine et qui doit permettre à l'Union européenne de se doter des moyens nécessaires aux ambitions de la présidente von der Leyen lors de sa nomination.»
Le nouveau collège de commissaires européens ? Après la surprise du retrait du candidat français, Thierry Breton, sur fond de conflit avec la présidente von der Leyen, le poste revient à Stéphane Séjourné, en charge de la Prospérité et de la Stratégie Industrielle : «ce portefeuille sera au centre de l’agenda de ces cinq prochaines années, avec l'économie et en particulier la macroéconomie.» L’ex-ministre des Affaires étrangères du gouvernement Attal «va devoir travailler main dans la main avec Teresa Ribera, qui a aussi un gros portefeuille économique, car elle a comme mandat de faire en sorte que la compétitivité - c'est-à-dire la macro et la microéconomie - soit alignée avec les objectifs de décarbonation de l'Union européenne et avec la justice sociale. Donc ces deux gros portefeuilles sont les plus importants à mon avis pour les cinq prochaines années.» Pour elle, les eurodéputés pourraient récuser après leurs auditions plusieurs commissaires, notamment l’Italien et le Hongrois : « si leurs réponses devant le Parlement européen ne sont pas convaincantes, ils ne passeront pas ! »
Pour la doyenne de PSIA, le risque n’est plus de voir certains pays «sortir de l'Union européenne, mais rester et la détricoter de l'intérieur. Détricoter l’état de droit, ce n’est pas européen. Donc aux autres d'être très vigilants, aux autres de mettre des lignes très claires - il faut être clair [et savoir] là où «détricoter» entre en collision avec ce que c’est que l'Union européenne, ce que sont les valeurs européennes, ce que sont les principes de l'Europe.»
Les questions migratoires sont toujours au cœur de l’actualité : aux Pays-Bas, le gouvernement dirigé par le parti d’extrême droite PVV de Geert Wilders a annoncé vouloir demander une dérogation aux règles européennes d’asile. Pour Arancha González Laya, «C'est un divorce entre faits et perceptions. C'est le jeu des populistes en Europe. Mais pour un continent comme l'Europe, qui a un déficit démographique énorme, qu'il faut à la fois changer les discours et réconcilier fait et perception, sinon on va droit dans le mur [...] Nous devons avoir une politique migratoire à la fois sur la migration régulière dont on a besoin parce qu'on a un déficit démographique, mais aussi sur l'immigration irrégulière où nous devons aussi avoir des règles claires et nous devons les appliquer».
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