INFERTILITÉ : LA FIN DE L’ESPÈCE HUMAINE | CORINNE LALO | GÉOPOLITIQUE PROFONDE

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Le 28 septembre 2024, Corinne Lalo est l'invitée de Nicolas Stoquer sur Géopolitique Profonde pour parler du danger des perturbateurs endocriniens sur notre santé.

Grande reporter, Corinne Lalo est une journaliste reconnue pour son travail sur les questions de santé et d’environnement. Depuis plusieurs années, elle se consacre à dénoncer les dangers invisibles qui menacent notre bien-être, en particulier les perturbateurs endocriniens.

Son livre "Les perturbateurs endocriniens : Tout ce qu’on ne vous dit pas", réédité aux Éditions Le Cherche Midi, offre un éclairage précieux sur cette question de santé publique souvent passée sous silence. Grâce à ses recherches, elle apporte un éclairage important sur l'impact de ces substances chimiques sur notre organisme.
Perturbateurs endocriniens : un danger omniprésent

Ces substances envahissent notre quotidien : cosmétiques, produits ménagers, médicaments, alimentation, pesticides, eau, air, ustensiles de cuisine. Selon l'OMS, plus de 800 substances chimiques sont suspectées d’avoir des effets perturbateurs endocriniens, perturbant le système hormonal et causant des dérèglements graves.

Une pollution à l’échelle mondiale aux conséquences dévastatrices

Le coût économique et sanitaire de l'exposition à ces perturbateurs est colossal. Selon une étude publiée dans The Lancet, ces substances coûteraient à l'UE plus de 157 milliards d'euros par an. Les conséquences touchent aussi la faune : l’Agence européenne pour l’environnement a démontré une baisse de la fertilité, des malformations et des changements de comportement chez les animaux sauvages, soulignant l'ampleur mondiale de cette pollution.

Les dangers invisibles qui menacent notre santé

Les perturbateurs endocriniens posent une menace immédiate. En 2018, une étude de l'INSERM a confirmé que l'exposition aux résidus de médicaments et de contraceptifs dans l'eau du robinet augmente les risques de cancers. Les PFAS, ou « polluants éternels », sont présents dans plus de 99% des organismes humains, avec des effets potentiellement cancérigènes. Une étude de Environmental Science & Technology estime qu’un humain ingère environ 50 000 particules de microplastiques par an, sans compter celles inhalées. L'infertilité est aussi un enjeu : une étude de Human Reproduction Update montre une baisse de 50% de la concentration spermatique en Occident en moins de 40 ans.

La médicalisation hormonale des adolescents, dans le contexte des questions de genre, soulève également des interrogations sur les effets à long terme de ces substances. Les personnes transgenres prennent des hormones à vie, dont une partie contamine l’environnement à travers les urines. Cela constitue une "double peine" : le contribuable finance ces traitements et subit l’exposition aux substances chimiques.

Le combat de la France pour protéger nos vies : un défi inachevé

En France, la lutte contre les perturbateurs endocriniens s’intensifie. La Stratégie nationale (SNPE) de 2014 vise à réduire l’exposition de la population et de l’environnement. Les lois Grenelle 1 et 2 encouragent l’élimination de ces substances dangereuses, et le bisphénol A (BPA) a été interdit dans les contenants alimentaires depuis 2015. Cependant, une étude de l’Anses en 2021 révèle que plus de 70% des fruits et légumes contiennent encore des résidus de pesticides perturbateurs endocriniens.

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