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75 ans de l'Otan: l'Alliance atlantique à la croisée des chemins

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Le 4 avril, les membres de l'Otan réunis à Bruxelles, ont célébré les 75 ans de la signature du traité de l'Atlantique Nord. Avec le retour de la guerre sur le sol européen, l'Otan joue de nouveau un rôle central et considère une nouvelle fois Moscou comme une menace majeure. Mais l'Alliance atlantique craint également de traverser une sérieuse zone de turbulence lors des élections américaines de 2024.

Pour célébrer cet anniversaire, le département d'État a autorisé l'envoi à Bruxelles du traité signé en 1949. Jamais jusque-là le document n'avait quitté le sol américain. Un symbole pour dire qu'avec la récente adhésion de la Suède et de la Finlande et donc désormais 32 membres, l'Otan n'a jamais été aussi forte. Depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022, souligne Guillaume Garnier chercheur à l'Ifri, l'alliance a en effet retrouvé ses fondamentaux, la protection de l'Europe face à une Russie belliqueuse : « Concrètement, cela a consisté à renforcer la posture de défense sur le flanc est en déployant davantage de troupes. Un bataillon multinational dans chacun des huit pays du flanc est, il y en avait déjà quatre dans chacun des États baltes et la Pologne, on en a ajouté quatre autres en Bulgarie, Roumanie, Slovaquie et Hongrie. Ce sont des forces qui sont prépositionnées, c'est-à-dire qu'elles pourraient être renforcées si la situation se dégradait rapidement. »

Une métamorphose pour une organisation qui était jugée en état de « mort cérébrale » par le président français Emmanuel Macron en 2019. Après des années de désaffection, la France a réinvesti l'Otan et participe aujourd'hui massivement à Steadfast Defender, le plus grand déploiement militaire otanien depuis la guerre froide, avec pour ambition d'envoyer à Moscou, un message de portée stratégique. « Si vous voulez dissuader un adversaire potentiel comme la Russie, il faut lui démontrer que vos forces sont interopérables, professionnelles et crédibles, indique Guillaume Garnier. Ça se fait par l'entraînement. Un entraînement à la hauteur de l'enjeu, c'est-à-dire avec des exercices de grande ampleur pour montrer que l'on est capable de s'organiser autour d'une certaine masse de soldats, de plusieurs dizaines de milliers d'hommes, et à travers ces exercices, il y a aussi une idée de contrôle des forces. L'Otan vérifie leur aptitude et vérifie que tous les États membres de l'Otan ont des unités aptes au combat. »

Inquiétude des Européens sur le potentiel retour de Donald Trump

Le candidat républicain a d'ores et déjà annoncé qu'il pourrait remettre en cause l'article 5 qui garantit la solidarité entre membres de l'Otan. Un désengagement américain, pointe Guillaume Garnier, est par conséquent dans tous les esprits : « Les États-Unis représentent 70% des dépenses militaires de l'Otan. Donc l'article 5 repose sur la force militaire des États-Unis. Si jamais ils quittaient l'Otan, ce serait une autre organisation, elle changerait de nature. Ça, c'est le scénario cauchemar. Va-t-il se réaliser si jamais Trump est effectivement élu ? Il y a quand même un point d'interrogation puisqu'il y aura des débats et probablement de nombreuses institutions le dissuaderont de le faire. »

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Soltenberg qui dans quelques mois quittera ses fonctions, a une nouvelle fois plaidé la nécessité d'un meilleur partage du fardeau financier entre Européens et Américains, évoquant également la constitution d'un fond d'un milliard d'euros sur cinq ans pour l'Ukraine.

À lire aussiL’avenir de l’Otan en préparation et en débat

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Pour célébrer cet anniversaire, le département d'État a autorisé l'envoi à Bruxelles du traité signé en 1949. Jamais jusque-là le document n'avait quitté le sol américain. Un symbole pour dire qu'avec la récente adhésion de la Suède et de la Finlande et donc désormais 32 membres, l'Otan n'a jamais été aussi forte. Depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022, souligne Guillaume Garnier chercheur à l'Ifri, l'alliance a en effet retrouvé ses fondamentaux, la protection de l'Europe face à une Russie belliqueuse : « Concrètement, cela a consisté à renforcer la posture de défense sur le flanc est en déployant davantage de troupes. Un bataillon multinational dans chacun des huit pays du flanc est, il y en avait déjà quatre dans chacun des États baltes et la Pologne, on en a ajouté quatre autres en Bulgarie, Roumanie, Slovaquie et Hongrie. Ce sont des forces qui sont prépositionnées, c'est-à-dire qu'elles pourraient être renforcées si la situation se dégradait rapidement. »

Une métamorphose pour une organisation qui était jugée en état de « mort cérébrale » par le président français Emmanuel Macron en 2019. Après des années de désaffection, la France a réinvesti l'Otan et participe aujourd'hui massivement à Steadfast Defender, le plus grand déploiement militaire otanien depuis la guerre froide, avec pour ambition d'envoyer à Moscou, un message de portée stratégique. « Si vous voulez dissuader un adversaire potentiel comme la Russie, il faut lui démontrer que vos forces sont interopérables, professionnelles et crédibles, indique Guillaume Garnier. Ça se fait par l'entraînement. Un entraînement à la hauteur de l'enjeu, c'est-à-dire avec des exercices de grande ampleur pour montrer que l'on est capable de s'organiser autour d'une certaine masse de soldats, de plusieurs dizaines de milliers d'hommes, et à travers ces exercices, il y a aussi une idée de contrôle des forces. L'Otan vérifie leur aptitude et vérifie que tous les États membres de l'Otan ont des unités aptes au combat. »

Inquiétude des Européens sur le potentiel retour de Donald Trump

Le candidat républicain a d'ores et déjà annoncé qu'il pourrait remettre en cause l'article 5 qui garantit la solidarité entre membres de l'Otan. Un désengagement américain, pointe Guillaume Garnier, est par conséquent dans tous les esprits : « Les États-Unis représentent 70% des dépenses militaires de l'Otan. Donc l'article 5 repose sur la force militaire des États-Unis. Si jamais ils quittaient l'Otan, ce serait une autre organisation, elle changerait de nature. Ça, c'est le scénario cauchemar. Va-t-il se réaliser si jamais Trump est effectivement élu ? Il y a quand même un point d'interrogation puisqu'il y aura des débats et probablement de nombreuses institutions le dissuaderont de le faire. »

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Soltenberg qui dans quelques mois quittera ses fonctions, a une nouvelle fois plaidé la nécessité d'un meilleur partage du fardeau financier entre Européens et Américains, évoquant également la constitution d'un fond d'un milliard d'euros sur cinq ans pour l'Ukraine.

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