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À la Une: Bassirou Diomaye Faye entre ruptures et promesses…

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C’est ainsi que le site d’information sénégalais Seneplus qualifie le discours à la Nation, prononcé mercredi soir par le tout nouveau chef de l’État. « Un message fort en cette veille du 64ᵉ anniversaire de l’indépendance ». Le président « a annoncé d’importantes réformes à venir, promettant de "convoquer de larges concertations" sur plusieurs chantiers majeurs : la réforme du système électoral ; la rationalisation du nombre de partis politiques et de leur financement et l’organisation d’Assises regroupant les professionnels du droit pour "redorer le blason de la justice" et "la réconcilier avec le peuple". Dans un élan de rupture, le président a également promis de lutter contre la corruption et l’opacité qui gangrènent la gouvernance. (…) Revenant (aussi) sur les urgences économiques et sociales, le chef de l’État a dit vouloir "gagner la souveraineté alimentaire" en investissant davantage dans l’agriculture, la pêche et l’élevage. » Enfin, note encore Seneplus, « conscient des immenses attentes de la jeunesse, Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé en faire "une priorité". "L’éducation, la formation, l’emploi et l’entreprenariat jeunes restent des défis majeurs que nous relèverons en concertation avec le secteur privé", a-t-il promis, annonçant la "révision des mécanismes existants". »

Un souverainisme… responsable ?

Pour sa part, Ledjely en Guinée, note que « tout au long de son discours d’une quinzaine de minutes, le jeune président sénégalais a mis en exergue le souverainisme qui lui semble particulièrement cher. Dès l’entame de son adresse, il a rendu hommage aux "vaillants résistants, héros célèbres ou méconnus qui, se donnant corps et âmes, ont défié l’odieux système colonial et sa prétendue mission civilisatrice". Mais, commente le site guinéen, si l’on met de côté cette première salve, on finit par réaliser que le souverainisme que défend Bassirou Diomaye Faye n’est pas le concept creux que certains panafricanistes de circonstance nous vendent via les réseaux sociaux ».

En effet, précise Ledjely, « la participation des représentants des juntes malienne et burkinabè notamment à la cérémonie de prestation de serment de Bassirou Diomaye Faye ne doivent pas faire illusion. (…) Parce qu’en termes d’idéologie, il y a tout un océan entre, d’une part, Bassirou Diomaye Faye, et de l’autre Assimi Goïta et Ibrahim Traoré. Quand les seconds sont aveuglement engagés dans le remplacement mécanique du condescendant français par le nouveau colon russe, le premier, lui, prône un Sénégal exigeant du respect et de la considération de tous ses partenaires. Quand Goïta et Traoré passent l’essentiel de leur temps à imputer la responsabilité des malheurs de leurs pays respectifs à la France, Faye, lui, administre l’implacable vérité à ses compatriotes : "nous sommes seuls face à notre destin et personne ne fera à notre place, ce que nous ne sommes pas disposés à faire pour nous-mêmes". »

Bref, conclut Ledjely, « le président sénégalais, lui, a conscience qu’aucun souverainisme n’est concédé. Il s’acquiert toujours. »

Justement au Mali, à lire ce commentaire du quotidien Le Matin, publié par le site Maliweb : « l’élection de Bassirou Diomaye Faye fait rêver dans de nombreux États africains, notamment au Mali, un pays pris en otage par une génération de politiciens qui se succèdent dans le partage du gâteau en changeant juste de veste. (…) Malheureusement, déplore Le Matin, les Ousmane Sonko et autres Bassirou Diomaye Faye… maliens de ces dernières années ont tous déçu et ont fini par être dévorés par le système. »

Nouveau gouvernement : vers un changement « systémique » ?

Enfin, on revient au Sénégal où on attend maintenant la composition du gouvernement… « Le partage des maroquins après une victoire est toujours une question délicate pour ne pas dire un véritable casse-tête politique, remarque L’Observateur Paalga au Burkina, et les nouvelles autorités sénégalaises ne semblent pas avoir échappé à cette règle. La coalition 'Diomaye président' revendiquait plus de cent partis et mouvements qui se sont agrégés autour du Pastef pour rendre possible la victoire du 24 mars dernier. Il faudra donc, dans la mesure du possible, contenter tout le monde, sans tomber pour autant dans l’inflation gouvernementale. (…) Le nouveau gouvernement sénégalais devrait en tout cas symboliser le "changement systémique" voulu par le nouveau locataire du palais de la République. On ne serait donc pas étonné, conclut L’Observateur, qu’il y ait une large part réservée à des technocrates sans affiliation politique ou à de jeunes pousses du paysage politique sénégalais. »

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Un souverainisme… responsable ?

Pour sa part, Ledjely en Guinée, note que « tout au long de son discours d’une quinzaine de minutes, le jeune président sénégalais a mis en exergue le souverainisme qui lui semble particulièrement cher. Dès l’entame de son adresse, il a rendu hommage aux "vaillants résistants, héros célèbres ou méconnus qui, se donnant corps et âmes, ont défié l’odieux système colonial et sa prétendue mission civilisatrice". Mais, commente le site guinéen, si l’on met de côté cette première salve, on finit par réaliser que le souverainisme que défend Bassirou Diomaye Faye n’est pas le concept creux que certains panafricanistes de circonstance nous vendent via les réseaux sociaux ».

En effet, précise Ledjely, « la participation des représentants des juntes malienne et burkinabè notamment à la cérémonie de prestation de serment de Bassirou Diomaye Faye ne doivent pas faire illusion. (…) Parce qu’en termes d’idéologie, il y a tout un océan entre, d’une part, Bassirou Diomaye Faye, et de l’autre Assimi Goïta et Ibrahim Traoré. Quand les seconds sont aveuglement engagés dans le remplacement mécanique du condescendant français par le nouveau colon russe, le premier, lui, prône un Sénégal exigeant du respect et de la considération de tous ses partenaires. Quand Goïta et Traoré passent l’essentiel de leur temps à imputer la responsabilité des malheurs de leurs pays respectifs à la France, Faye, lui, administre l’implacable vérité à ses compatriotes : "nous sommes seuls face à notre destin et personne ne fera à notre place, ce que nous ne sommes pas disposés à faire pour nous-mêmes". »

Bref, conclut Ledjely, « le président sénégalais, lui, a conscience qu’aucun souverainisme n’est concédé. Il s’acquiert toujours. »

Justement au Mali, à lire ce commentaire du quotidien Le Matin, publié par le site Maliweb : « l’élection de Bassirou Diomaye Faye fait rêver dans de nombreux États africains, notamment au Mali, un pays pris en otage par une génération de politiciens qui se succèdent dans le partage du gâteau en changeant juste de veste. (…) Malheureusement, déplore Le Matin, les Ousmane Sonko et autres Bassirou Diomaye Faye… maliens de ces dernières années ont tous déçu et ont fini par être dévorés par le système. »

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Enfin, on revient au Sénégal où on attend maintenant la composition du gouvernement… « Le partage des maroquins après une victoire est toujours une question délicate pour ne pas dire un véritable casse-tête politique, remarque L’Observateur Paalga au Burkina, et les nouvelles autorités sénégalaises ne semblent pas avoir échappé à cette règle. La coalition 'Diomaye président' revendiquait plus de cent partis et mouvements qui se sont agrégés autour du Pastef pour rendre possible la victoire du 24 mars dernier. Il faudra donc, dans la mesure du possible, contenter tout le monde, sans tomber pour autant dans l’inflation gouvernementale. (…) Le nouveau gouvernement sénégalais devrait en tout cas symboliser le "changement systémique" voulu par le nouveau locataire du palais de la République. On ne serait donc pas étonné, conclut L’Observateur, qu’il y ait une large part réservée à des technocrates sans affiliation politique ou à de jeunes pousses du paysage politique sénégalais. »

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